dimanche, avril 26, 2009

En librairie!

À partir d'aujourd'hui, Sophia Books met le petit en vente. Il doit aussi être sur quelques étagères d'autres librairies du Canada. Sur les sites Renaud Bray et Archambault, on l'affiche avec un "visuel non disponible" - à côté d'un petit concurrent ayant le même titre... Ô surprise! Au dire du libraire, cet homonyme antérieur serait un ouvrage de "psychologie populaire".
Psychologie de cuisine, n'arrête pas de se moquer Ludo dans le mien. C'est drôle, ils se font écho. Légère synchronicité curieuse. Même si ça me chiffonne un peu de partager son titre, je trouve cela comique. Et puis, nos enfants non plus ne sont jamais les seuls au monde à porter leur nom.

Il lui faudra quelques semaines supplémentaires pour atteindre les côtes européennes. On est peut-être au XXIème siècle, mais mon petit ne le sait pas encore, il prend son temps.

Fin mai donc, amis, parents et connaissances du vieux-continent auront la grande joie de pouvoir le commander dans leur librairie préférée, sur Amazon.fr ou, pour les parisiens, de l'acheter à la Librairie du Québec , 30 rue Gay-Lussac.

On a beaucoup parlé de transmission, hier avec le chorégraphe, dramaturge, auteur, Serge Bennathan . Oui bien sûr, il s'agissait d'une autre sorte de transmission que d'un envoi postal, mais avec mon esprit d'escalier... La transmission, c'est le pont entre sa pièce The Invisible Life of Joseph Finch et mon livre. Serge voudrait l'adapter au cinéma. Ça ferait un film singulier, si on arrivait à transposer la magie qu'il a su créer sur scène. On s'est laissé allé à l'imaginer avec des décors à la Guy Maddin (The saddest song in the world) ou retravaillé au dessin comme dans Waltz with Bashir.


Le dessin et la violence. La douceur et l'horreur. Un thème familier. Qui nourrit aussi le contraste des dernières oeuvres de Lyse Lemieux. Elle expose en ce moment à la gallerie Chernoff, 265 E. 2nd. Soldiers and Vesperer, un titre magnifique pour un travail très fort, très éloigné de sa démarche précédente. Un beau renouvellement. L'aquarelle, ce média si sensible, si intime dit-elle, se conjugue de façon saisissante avec un sujet difficile. De même que son travail sur ordinateur et photos hyper agrandies de nombrils. Qui forment des visages fantômes presque imperceptibles. Beaucoup d'émotions entre les quatre murs blancs de ce petit espace éloigné des quartiers plus traditionnels des galleries d'art de la ville.

samedi, avril 25, 2009

Tout frais, tout chaud!

Voilà, il est arrivé, dans sa boite en carton cubique, déposée devant ma porte pendant que j'étais au lancement du dernier roman de Ying Chen, hier soir à la librairie Sophia Books . Son roman s'appelle Un enfant à ma porte (Boréal et Seuil), ça tombe bien!


Les livres de Ying ont quelque chose d'abstrait et de mystérieux, un univers souvent sombre, éclairé d'une ironie subtile, qui contraste avec son visage angélique de petite fille modèle. Ils ont une profondeur et une gravité toute littéraire. Super admirative, je suis. Ying, cette grande timide, a charmé tout le monde. Et j'ai hâte de lire toute cette histoire de maternité pas si idyllique que ça.

J'en ai profité pour prendre des notes. Mon tour arrive dans quelques semaines. Faut que je sois à la hauteur. C'est comme dans la chanson de Sandrine Kimberlain : Je suis 'auteur' et je m'y crois...

Donc, le petit est arrivé, en 25 exemplaires. J'en ai vite signé un pour chacun de mes fils et je les ai glissés sous leurs oreillers. Enfin, sous celui du plus jeune, parce que l'aîné, il le recevra par la poste. Et puis, je l'ai respiré, touché, feuilleté, j'en ai lu des passages. Oui, c'était imprimé. Vraiment. Dans un vrai livre....

J'étais comme une petite fille boulimique dans un magasin de sucettes. Alors, j'en ai mangé une, deux, puis trois, jusqu'au mal au coeur, et après je me suis dit qu'il fallait arrêter d'être si nombriliste, bon d'accord ça fait super plaisir, mais il y a plein d'enfants dans le monde qui n'en ont pas de sucette, alors, basta! Je suis allée me coucher.

Pourtant ce matin, je n'ai pas pu m'en empêcher. Je suis allée les renifler encore. Je vous le confirme, ça sent bon, un livre.

jeudi, avril 23, 2009

Le petit se montre aux médias

Un communiqué de presse a été envoyé aux médias, me dit Claire (l'attachée de presse) ce matin. C'est formidable! Tout me ravit dans cette histoire. Je suis aussi candide que volontaire.

J'espère que Messieurs Dames des médias partageront mon enthousiasme. Mais, pour y travailler tous les jours, je sais bien que ce n'est pas un communiqué de presse, aussi fleuri et pimpant soit-il, qui va les impressionner. Ceux de Vancouver sont chanceux, ils recevront en prime un livre. Je me demande s'ils l'auront entre les mains avant moi? Les paris sont ouverts.

Je voudrais bien afficher le communiqué ici, mais je n'y arrive pas. Ah! les mystères du langage HTML. De la poésie pure, avec ses signes cabalistiques, ses suites endiablées de codes incompréhensibles et ses lettres qui ne riment à rien. Bon, à la place, je mets la photo de la couverture. Ça devrait suffire pour aujourd'hui.

Chez XYZ, Kathryn me dit qu'elle m'a aussi envoyé mes livres. Rien ne va plus, faites vos jeux... Si Poste Canada se dépèche un peu, je pourrais presque les recevoir pour le lancement du 13 mai à la Librairie Sophia Books! Je suis patiente. J'ai déjà attendu si longtemps, je ne suis plus à quelques jours/semaines près. Et puis l'attente, comme dirait l'autre, c'est rien que du bonheur.

Mes amis commencent eux aussi à s'impatienter. Nous avions dit mi-avril et il est toujours invisible sur la toile, ce coquin. À part dans ce blogue que j'ai bien du mal à mettre en page, il n'existe pas. Ou presque.

Cependant, lentement, le petit sort la tête de son sac.
Patience!

lundi, avril 20, 2009

Il arrive bientôt, le petit?

Je ne l'ai pas encore entre les mains, mais j’ai vu sa photo. En photo, il n’est pas mal du tout. Un petit air printanier et content de lui. Il ne se cache ni sous une jaquette amovible, ni sous un bandeau. Il est juste là, avec sa couverture pimpante, pas honteux bien que rouge, son odalisque de Matisse, sa tranche pas si mince que ça, et son titre interrogatif…

En tout cas, on dirait qu’il a pris son envol. Il ne se terre plus dans les codes numériques de mon ordinateur. Il est sorti au grand air et va vivre sa vie, que je lui souhaite longue, nomade, joyeuse et pleine d’aventures avant de finir au fameux pilon.

Je me sens un peu orpheline, maintenant. Comme lorsque j’ai vu partir mon fils aîné dans son camion de déménagement, le jour de son démarrage dans la vraie vie….

Tous les jours, je vais voir le site de XYZ Éditeurs et celui d’Amazon.Fr pour voir s’il est enfin prêt, à faire son entrée, ou plutôt sa sortie, à être montré, dédicacé, envoyé, vitriné et même peut-être commandé, acheté et lu… Quand vais-je pouvoir souffler trombones, sonner musettes, taper tambours et agiter mouchoirs auprès de mes amis, parents, veaux, vaches, cochons, couvées, pour leur annoncer, l’arrivée de l’enfant-prodige… mon petit dernier, qui s’est tant fait désirer ?

En même temps, cet espace entre deux eaux, ces limbes jonchés de mots, ce dédale de paroles pas encore imprimées mais plus tout à fait miennes, cette parenthèse vaporeuse et en suspension n’est pas désagréable. La tension et la fièvre ont disparu, et l’heure du jugement n’est pas encore venue. Oui, pas mal, cette expectative. Ce frémissement.

Comme dans l'amour, c'est toujours l'attente, le meilleur.