lundi, juin 15, 2009

Dimanche, joie et peine

Hommage rendu au prince Arthur, poète et architecte, humaniste et hédoniste, dans le Convocation Hall de SFU, l'une de ses plus belles réussites. Cérémonie élégante, sereine et lumineuse, métissée asie-occident, à son image et à l'image de Vancouver. Grande émotion quand Geoffrey Erickson, le neveu d'Arthur, dans son discours de clôture de la cérémonie et de la réception, a cité un passage de mon documentaire en me donnant crédit. J'avais déjà les larmes aux yeux d'être dans ce lieu extraordinaire, qui possède les meilleurs aspects d'une cathédrale, le côté public et le côté cérémonial, ouvert à la beauté du monde et inspirant les plus grandes aspirations de l'humanité. Et le plaisir d'entendre ces esprits brillants et cette musique divine... Le lieu parfait pour honorer Arthur Erickson, citoyen du monde, chantre du cadre bâti, artiste de la vie.
Retour sur la cérémonie avec Julie Carpentier à Phare Ouest lundi 15 juin à 8h50.Côté joie pure, Josée Bonneville de chez XYZ éditeur, me signale que Danielle Laurin a de nouveau parlé du Bonheur dans sa liste des livres à lire cet été, dans l'édition du Devoir du 14 juin à lire ici. C'est un honneur d'être l'une des heureux élus qui sont sur sa liste de lecture estivale.

jeudi, juin 11, 2009

Résumé des épisodes précédents


D'abord, l'entrevue avec Lorraine Pintal à Vous m'en lirez tant, a été diffusée le dimanche 31 mai. Une belle entrevue, pleine d'émotions et de gentillesse. Je m'écoutais comme si j'en écoutais une autre... et puis, la lecture d'un passage du livre par l'actrice Danielle Proulx, m'a donné la chair de poule. Nous sommes arrivés à une autre étape. Quand le texte vit tout seul. Qu'il est autre. Qu'il a une vie propre. Il faut savoir dire au revoir.

Vous pouvez l'entendre en cliquant ici. Ou dans la colonne de droite avec les autres entrevues (Le bonheur dans les médias)


Ensuite, le dimanche 7 juin à 19h au Canada, Manon Trépanier de la librairie montréalaise Alire, a parlé du Bonheur, dans la Librairie Francophone, une émission produite par France inter, avec les 3 autres radios publiques de langue française (la Suisse, la Belgique et le Canada), à la rubrique Les livres dont on parle en ville (tout en bas de la page sur le site France Inter). L'émission a été diffusée le samedi 6 juin à 17h en France. Peut-être que vous pouvez aller l'écouter sur leurs sites. J'essaierai de mettre ici le petit extrait de l'émission (1 minute) où Manon parle du livre avec passion, comme elle sait si bien le faire.

Enfin, le Bonheur est arrivé à la librairie du Québec à Paris. Mon amie Elise qui y est en ce moment, m'a dit que le Bonheur a fait la vitrine! J'attends la photo! Pour la mettre ici.

jeudi, mai 21, 2009

Il est mort, le poète

Aujourd'hui, belle entrevue avec Lorraine Pintal, dont je parlerai plus tard, quand elle sera diffusée.

Non moins belle entrevue avec Raymond Desmarteaux, de Radio-Canada International (Aller au 21 mai.)

Le plaisir reste entier, et on se surprend à soupirer d'aise.

En même temps, c'est aujourd'hui qu'on apprend la mort d'Arthur Erickson. Soupir de tristesse.
Un homme à l'âme si douce, si raffinée. Aux oeuvres si fortes. Une force tranquille, une puissance élégante, une détermination sereine, un humanisme éclairé, qu'il a su insuffler aux édifices qu'ils a construits, qu'ils soient publics ou privés. Et puis, en plus, un plaisir de vivre, un appétit, une curiosité. Hédoniste jusqu'au bout des ongles. Maintenant en permanence simplicité et sophistication dans un bel équilibre.

Avec un sens de l'humour des plus anglais. L'air de ne pas y toucher. Parfois, on ne comprenait que plus tard, bien après l'avoir quitté. Et l'on riait tout seul. Un rire à retardement, quoi. Mais pas un rire ah! ah! ah!... Non, un rire silencieux, qui vous secoue de l'intérieur et vous laisse le sourire aux lèvres pendant longtemps.

Alors sourions, en regardant le musée de verre de Tacoma, le musée d'anthropologie de UBC, le Waterfall building de Vancouver et tous les autres.

Entrevue donc aussi ce matin(21 mai) sur la disparation de ce grand homme, trop peu célébré de son vivant à mon goût, avec Julie Carpentier. Et une autre ce soir (21 mai) avec Yolaine Mottet.

Arthur, poète du béton, roi du Zen, prince de Vancouver, que tu aimais d'amour tendre et que tu voulais voir mûrir, comme un bon vin (ou une vraie ville), je te salue avec le plus grand respect.

.... Depuis, j'ai fait une autre entrevue avec Yolaine, pour la rediffusion de mon documentaire sur Arthur, le 14 juin à la télévision de Radio-Canada, jour des cérémonies officielles d'hommage organisées à SFU. Cette dernière entrevue du 11 juin peut s'écouter ici.

mercredi, mai 20, 2009

Vu par les yeux de l'autre

Aujourd'hui, article dans la Source, journal bilingue de Vancouver, qui fait dans le multiculturel. On ne pourrait rêver plus approprié.
Sympathique, l'article. Sérieux. Qui donne envie de lire le livre, je crois. Mais ne fait ni dans les louanges ni dans les critiques. Sybillin, un peu. Et c'est bien.

Après ces quelques semaines euphorisantes, je dois résister à la tentation de l'auto-satisfaction. Résister au nombrilisme. Oui, bien sûr le plaisir des mots après l'âge du silence. De l'attention après les siècles d'indifférence. Comme une récompense. Pourtant, il faut continuer à se mettre en danger. Continuer l'entêtement. Prendre des risques et se sentir vivre.

Voici l'article de La Source.

jeudi, mai 14, 2009

Ils sont venus, ils sont tous là....







Hier soir, on y était enfin arrivé, au bonheur! Il était là, flottant dans l'air, entre livres et humains. On aurait presque pu le toucher.

Tant de chaleur, d'enthousiasme, de soutien, de curiosité, de gentillesse, de générosité, dans la librairie Sophia, qui tout à coup semblait petite. Certains sont restés debout, certains n'ont rien entendu parce qu'ils étaient trop loin, mais ils sont restés quand même.

J'étais tellement touchée, tellement joyeuse! Merci, merci, merci à tous ceux qui sont venus, sous la pluie, pour m'entourer et m'écouter.
Merci aussi à ceux qui auraient bien voulu, mais n'ont pas pu, à ceux qui se sont excusés, à ceux qui ont envoyé un message, des fleurs, une pensée et tiens, merci aussi à ceux qui s'en foutent complètement.
Aujourd'hui, j'aime la terre entière...

J'entends la faible voix du censeur qui se récrie au fond de mon cerveau: 'Un peu de tenue, Mademoiselle, ça suffit la naiveté!' mais je le chasse à grand éclats de rire. J'ai dans la bouche un bonbon délicieux, je le déguste et le savoure. Il me réjouira pendant longtemps encore!

mardi, mai 12, 2009

Questions?

Aujourd'hui, au milieu des répétitions de la soirée électorale, entrevue au Pont des Arts. Yolaine Mottet, l'animatrice, a bien lu et bien aimé. Si ça continue, je vais m'habituer à ces petits velours qui se répètent... Elle me fait lire la première page et je m'emberlificote dans les fleurs du tapis. On croirait que je n'ai jamais été devant micro!

Heureusement, la suite de l'entretien se passe plutôt bien. D'ailleurs, j'en reprendrais bien une gorgée.

Malgré les côtés dramatiques de l'histoire, le livre l'a bien faite rire. Merci. Encore une gorgée, svp...

La question des questions se pose de nouveau. Je suis bien embêtée côté réponses avec mes doutes permanents, mais je lui raconte hors antenne la blague juive (Pourquoi un juif répond toujours à une question par une autre question? demande-t-on au rabbin. Et pourquoi pas? répond-il.)

On prend des photos, avec Denis Bouvier, le réalisateur, et Mathias Wolfsohn, le technicien. (je les mettrai ici dès qu'il me les aura envoyées)

Et puis, voici le lien vers la page du Pont des Arts. Cliquer sur la date (12 mai) pour trouver l'entrevue.

dimanche, mai 10, 2009

La presse s'y met

Josée, mon éditrice chez XYZ, me prévient que la première critique est parue au Québec. Cela a été rapide, me dit-elle, c'est donc bon signe. Je vais voir et, malgré un bémol sur la structure, la journaliste semble avoir apprécié. J'ai une boule dans la gorge en lisant l'article de Danielle Laurin dans le Devoir (cliquer pour la lire). Toute émue, je suis.

Alors, c'est cela que l'on ressent, lorsque des lecteurs qui ne vous connaissent ni d'Eve, ni d'avant (comme aurait dit la marâtre) aiment votre prose. Jusqu'à présent, j'ai toujours été dans l'autre camp. Je me sens rougir de plaisir et d'émoi.

Il y a quelques jours, j'ai aussi rencontré une jeune journaliste pigiste, Hélène Lequitte, fraîchement débarquée sur nos côtes. Elle m'a posé plein de questions pour un article qu'elle publiera prochainement dans le petit journal bilingue La Source. Des questions délicates. Claires. Directes. Pas désagréable, mais je ne m'habitue pas au rôle de celle qui a des réponses. Le doute m'habite depuis toujours. Et ce n'est pas prêt de changer... Ou alors... Qui sait?