jeudi, mai 21, 2009

Il est mort, le poète

Aujourd'hui, belle entrevue avec Lorraine Pintal, dont je parlerai plus tard, quand elle sera diffusée.

Non moins belle entrevue avec Raymond Desmarteaux, de Radio-Canada International (Aller au 21 mai.)

Le plaisir reste entier, et on se surprend à soupirer d'aise.

En même temps, c'est aujourd'hui qu'on apprend la mort d'Arthur Erickson. Soupir de tristesse.
Un homme à l'âme si douce, si raffinée. Aux oeuvres si fortes. Une force tranquille, une puissance élégante, une détermination sereine, un humanisme éclairé, qu'il a su insuffler aux édifices qu'ils a construits, qu'ils soient publics ou privés. Et puis, en plus, un plaisir de vivre, un appétit, une curiosité. Hédoniste jusqu'au bout des ongles. Maintenant en permanence simplicité et sophistication dans un bel équilibre.

Avec un sens de l'humour des plus anglais. L'air de ne pas y toucher. Parfois, on ne comprenait que plus tard, bien après l'avoir quitté. Et l'on riait tout seul. Un rire à retardement, quoi. Mais pas un rire ah! ah! ah!... Non, un rire silencieux, qui vous secoue de l'intérieur et vous laisse le sourire aux lèvres pendant longtemps.

Alors sourions, en regardant le musée de verre de Tacoma, le musée d'anthropologie de UBC, le Waterfall building de Vancouver et tous les autres.

Entrevue donc aussi ce matin(21 mai) sur la disparation de ce grand homme, trop peu célébré de son vivant à mon goût, avec Julie Carpentier. Et une autre ce soir (21 mai) avec Yolaine Mottet.

Arthur, poète du béton, roi du Zen, prince de Vancouver, que tu aimais d'amour tendre et que tu voulais voir mûrir, comme un bon vin (ou une vraie ville), je te salue avec le plus grand respect.

.... Depuis, j'ai fait une autre entrevue avec Yolaine, pour la rediffusion de mon documentaire sur Arthur, le 14 juin à la télévision de Radio-Canada, jour des cérémonies officielles d'hommage organisées à SFU. Cette dernière entrevue du 11 juin peut s'écouter ici.

mercredi, mai 20, 2009

Vu par les yeux de l'autre

Aujourd'hui, article dans la Source, journal bilingue de Vancouver, qui fait dans le multiculturel. On ne pourrait rêver plus approprié.
Sympathique, l'article. Sérieux. Qui donne envie de lire le livre, je crois. Mais ne fait ni dans les louanges ni dans les critiques. Sybillin, un peu. Et c'est bien.

Après ces quelques semaines euphorisantes, je dois résister à la tentation de l'auto-satisfaction. Résister au nombrilisme. Oui, bien sûr le plaisir des mots après l'âge du silence. De l'attention après les siècles d'indifférence. Comme une récompense. Pourtant, il faut continuer à se mettre en danger. Continuer l'entêtement. Prendre des risques et se sentir vivre.

Voici l'article de La Source.

jeudi, mai 14, 2009

Ils sont venus, ils sont tous là....







Hier soir, on y était enfin arrivé, au bonheur! Il était là, flottant dans l'air, entre livres et humains. On aurait presque pu le toucher.

Tant de chaleur, d'enthousiasme, de soutien, de curiosité, de gentillesse, de générosité, dans la librairie Sophia, qui tout à coup semblait petite. Certains sont restés debout, certains n'ont rien entendu parce qu'ils étaient trop loin, mais ils sont restés quand même.

J'étais tellement touchée, tellement joyeuse! Merci, merci, merci à tous ceux qui sont venus, sous la pluie, pour m'entourer et m'écouter.
Merci aussi à ceux qui auraient bien voulu, mais n'ont pas pu, à ceux qui se sont excusés, à ceux qui ont envoyé un message, des fleurs, une pensée et tiens, merci aussi à ceux qui s'en foutent complètement.
Aujourd'hui, j'aime la terre entière...

J'entends la faible voix du censeur qui se récrie au fond de mon cerveau: 'Un peu de tenue, Mademoiselle, ça suffit la naiveté!' mais je le chasse à grand éclats de rire. J'ai dans la bouche un bonbon délicieux, je le déguste et le savoure. Il me réjouira pendant longtemps encore!

mardi, mai 12, 2009

Questions?

Aujourd'hui, au milieu des répétitions de la soirée électorale, entrevue au Pont des Arts. Yolaine Mottet, l'animatrice, a bien lu et bien aimé. Si ça continue, je vais m'habituer à ces petits velours qui se répètent... Elle me fait lire la première page et je m'emberlificote dans les fleurs du tapis. On croirait que je n'ai jamais été devant micro!

Heureusement, la suite de l'entretien se passe plutôt bien. D'ailleurs, j'en reprendrais bien une gorgée.

Malgré les côtés dramatiques de l'histoire, le livre l'a bien faite rire. Merci. Encore une gorgée, svp...

La question des questions se pose de nouveau. Je suis bien embêtée côté réponses avec mes doutes permanents, mais je lui raconte hors antenne la blague juive (Pourquoi un juif répond toujours à une question par une autre question? demande-t-on au rabbin. Et pourquoi pas? répond-il.)

On prend des photos, avec Denis Bouvier, le réalisateur, et Mathias Wolfsohn, le technicien. (je les mettrai ici dès qu'il me les aura envoyées)

Et puis, voici le lien vers la page du Pont des Arts. Cliquer sur la date (12 mai) pour trouver l'entrevue.

dimanche, mai 10, 2009

La presse s'y met

Josée, mon éditrice chez XYZ, me prévient que la première critique est parue au Québec. Cela a été rapide, me dit-elle, c'est donc bon signe. Je vais voir et, malgré un bémol sur la structure, la journaliste semble avoir apprécié. J'ai une boule dans la gorge en lisant l'article de Danielle Laurin dans le Devoir (cliquer pour la lire). Toute émue, je suis.

Alors, c'est cela que l'on ressent, lorsque des lecteurs qui ne vous connaissent ni d'Eve, ni d'avant (comme aurait dit la marâtre) aiment votre prose. Jusqu'à présent, j'ai toujours été dans l'autre camp. Je me sens rougir de plaisir et d'émoi.

Il y a quelques jours, j'ai aussi rencontré une jeune journaliste pigiste, Hélène Lequitte, fraîchement débarquée sur nos côtes. Elle m'a posé plein de questions pour un article qu'elle publiera prochainement dans le petit journal bilingue La Source. Des questions délicates. Claires. Directes. Pas désagréable, mais je ne m'habitue pas au rôle de celle qui a des réponses. Le doute m'habite depuis toujours. Et ce n'est pas prêt de changer... Ou alors... Qui sait?

mercredi, mai 06, 2009

Première interview

Bizarre , après tant d'années passées à interviewer les autres ou à travailler au micro, de se retrouver de l'autre côté du miroir, celle à qui l'on pose les questions.Celle qui devrait avoir quelque chose à dire. L'arroseur arrosé, en quelque sorte. Un peu gênant pour celle qui n'aime pas trop parler d'elle, mais bon, elle n'avait qu'à pas écrire de livre!

C'est sûr qu'entre écrire et parler de soi, il y a un monde. On se laisse souvent aller à plus de confidences seul devant son écran bleuté, même si on essaye de les déguiser. Quoique à la réflexion, devant un micro aussi. Je ferais une bien mauvaise politicienne, je n'ai aucun sens de la réthorique diplomatique. Et je me livre pieds et poings liés.

Heureusement, l'animatrice Danielle Marcotte avait aimé le livre. Alors, c'était très agréable finalement.

À vous de juger. Cliquez ici (et allez au 5 mai) pour l'entendre.

lundi, mai 04, 2009

Allez, roulez jeunesse

La date du lancement approche et je cherche fébrilement quels passages je devrais lire, comment les lire, que dire, que faire, que porter... Je suis 'nervous'. Demain, entrevue à la radio locale. Je suis très 'nervous'. Dans une semaine, entrevue à la radio nationale, je suis encore plus 'nervous' que tout à l'heure.

Côté bonnes nouvelles, les librairies québécoises en ligne ont finalement mis la photo et le descriptif du livre sur leur site. C'est très gentil. Ils ne se sont pas faits trop prier (sur l'un, Renaud-Bray , on ne peut le trouver que par le titre et sur l'autre, Archambault, que par le nom de l'auteur). Mais si vous cliquez ici sur leur nom, vous arriverez directement à la bonne page. C'est beau la technologie!

Le petit est classé dans la catégorie 'Littérature Québécoise'. Ça me fait rire. La seule chose québécoise dans cette aventure, c'est la maison d'édition. Les catégories, ça me fait toujours rire.